Le Sénat vient de s’octroyer une augmentation de 700 euros par mois, portant l’indemnité des sénateurs à un nouveau niveau. Dans le même temps, il a rejeté la proposition d’indexer les salaires des Français sur l’inflation, une décision qui suscite colère et incompréhension chez de nombreux citoyens.
Une revalorisation discrète mais significative
L’augmentation de 700 euros mensuels, qui s’ajoute aux indemnités déjà perçues par les sénateurs, a été adoptée dans une relative discrétion. Cet ajustement correspond à une hausse de plusieurs milliers d’euros par an, alors que le pouvoir d’achat des Français est en berne.
Cette revalorisation s’explique par une mécanique bien huilée : les indemnités parlementaires sont indexées sur le traitement des hauts fonctionnaires de l’État. Ce mécanisme automatique permet aux élus de bénéficier d’augmentations sans qu’un vote spécifique ne soit nécessaire.
Le refus d’indexer les salaires sur l’inflation
Dans le même temps, le Sénat a rejeté une mesure visant à indexer les salaires sur l’inflation, une proposition qui aurait permis d’aider des millions de travailleurs à faire face à la hausse des prix.
Cette indexation, qui existait en France jusqu’aux années 1980, aurait permis de garantir que les salaires suivent l’évolution du coût de la vie. Aujourd’hui, alors que l’inflation grignote le pouvoir d’achat des ménages, beaucoup peinent à joindre les deux bouts.
Une décision qui passe mal auprès des citoyens
Ce double standard choque une grande partie de l’opinion publique. D’un côté, les parlementaires voient leurs revenus ajustés automatiquement pour maintenir leur niveau de vie, de l’autre, les travailleurs doivent composer avec des hausses de prix sans revalorisation garantie.
Les critiques fusent sur les réseaux sociaux et dans les médias, dénonçant une classe politique déconnectée des réalités. Beaucoup pointent du doigt une forme de « privilège institutionnalisé » et réclament des réformes plus justes.
Une fracture entre représentants et représentés
Ce nouvel épisode illustre une fracture de plus en plus grande entre les élus et les citoyens. Alors que les Français doivent se battre pour obtenir des augmentations de salaires ou des aides face à l’inflation, les parlementaires bénéficient d’un système qui protège leur pouvoir d’achat sans débat démocratique.
Face à la colère qui monte, le gouvernement et le Sénat resteront-ils sourds, ou un réexamen des mécanismes de rémunération des élus sera-t-il enfin envisagé ?