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31 mai 2025Les Français constatent une hausse significative de leurs factures d’électricité en 2025, malgré des annonces de baisse pour certains contrats. Cette situation paradoxale s’explique par une combinaison de facteurs fiscaux, réglementaires et économiques.
Les hausses fiscales : un facteur clé
L’accise sur l’électricité (TICFE) a bondi de 60,4 % entre février 2024 et février 2025, passant de 21 € à 33,7 € par mégawatt-heure. Cette augmentation, qui remet la taxe à son niveau d’avant crise, a entraîné une hausse annuelle moyenne de 117,3 € pour une famille consommant 7 700 kWh.
Le TURPE : une double augmentation
Le tarif d’acheminement (TURPE) a connu deux revalorisations en 2025 :
- 4,8 % (soit +19 € annuels) pour compenser la hausse décalée de 2024.
- 10 % (soit +41 € annuels) en anticipation de l’augmentation prévue pour 2025.
Ces mesures ont été appliquées simultanément le 1ᵉʳ février 2025, alourdissant les factures.
La fin du bouclier tarifaire : un tournant décisif
Le bouclier tarifaire, mis en place en 2021 pour limiter les hausses à 4 % par an, a coûté plus de 20 milliards d’euros en 2023. Son démantèlement progressif en 2025, sous pression des règles européennes, a permis aux tarifs réglementés de repartir à la hausse.
Une baisse temporaire pour certains contrats
Les clients en tarif bleu ou indexé au tarif réglementé d’EDF ont bénéficié d’une baisse de 15 % en février 2025, soit 372 € d’économies annuelles pour une famille type. Cette mesure, bien que significative, ne compense pas les hausses fiscales pour les autres abonnés.
Les perspectives pour 2025 : des hausses à venir
La Commission de régulation de l’énergie (CRE) prévoit deux augmentations pour les tarifs réglementés :
- 10 % à l’été 2025.
- 10 à 15 % en fin d’année.
En cumul, ces revalorisations pourraient entraîner une hausse globale de 20 % sur l’année, selon les scénarios les plus pessimistes.
Une pression sur les réseaux énergétiques
Les gestionnaires de réseaux (Enedis et RTE) anticipent une hausse de 1,4 % sur trois ans pour les tarifs, à laquelle s’ajoute une augmentation de 4,2 % du TURPE sur la même période. Ces projections reflètent les défis techniques et financiers liés à la modernisation des infrastructures.
Les marchés énergétiques : un contexte tendu
Le prix de l’électricité sur le marché spot français (EPEX day-ahead) s’établit à 24,60 €/MWh en mai 2025, en hausse de 26 % par rapport à 2024. Cette tendance s’explique par :
- La demande accrue en période de pointe.
- Les tensions géopolitiques affectant les approvisionnements.
- La transition énergétique, qui entraîne des coûts de modernisation des réseaux.
Les conséquences pour les ménages et les entreprises
Une facture annuelle en hausse pour la majorité
Pour une famille type (7 700 kWh/an), la combinaison des hausses fiscales et du TURPE a généré une augmentation totale de 177 € en 2025. Cette situation contraste avec les économies réalisées par les clients en tarif réglementé, qui bénéficient d’une baisse temporaire.
Des inégalités renforcées
- Les ménages à revenus modestes : plus exposés aux hausses fiscales, car elles représentent une part plus importante de leur facture.
- Les entreprises : confrontées à des coûts énergétiques élevés, malgré des tarifs de marché parfois plus avantageux.
Les réponses politiques et alternatives
Des mesures d’accompagnement limitées
Le gouvernement a mis en place des aides ciblées (chèque énergie, prime de conversion), mais leur montant reste insuffisant face à l’ampleur des hausses.
La transition vers des offres alternatives
Les fournisseurs proposent des contrats indexés sur les marchés ou des forfaits vert (énergie renouvelable), mais ces options restent souvent plus coûteuses que les tarifs réglementés.
: un contexte complexe et évolutif
La hausse des factures d’électricité en 2025 résulte d’une combinaison de facteurs structurels (taxes, fin du bouclier tarifaire) et conjuncturels (tensions sur les marchés). Si les clients en tarif réglementé bénéficient d’une baisse temporaire, la majorité des ménages et entreprises subissent une pression accrue. Les projections pour 2025-2026 suggèrent que cette tendance pourrait se prolonger, soulignant l’urgence d’une réforme énergétique équilibrée.